Vous passez un accord de création de site avec un nouveau client ? Bravo. Mais n’oubliez pas que le principal outil de cette mission, celui qui va « graver dans le marbre » votre réflexion et vos propositions, puis qui servira de support de réalisation, s’appelle le fameux cahier des charges.
Qu’il fasse 15 pages ou qu’il tienne sur 2 pages seulement, selon les cas, l’important est d’avoir un écrit… validé (signé) par votre client.
Pourquoi un cahier des charges est-il fondamental ? Non seulement pour produire une feuille de route répondant aux attentes, besoins et solutions de la demande, mais aussi pour vous doter d’une forme de sécurité. En effet, la majorité des clients n’ont pas souvent idée de tout ce qui doit être réfléchi, choisi et réalisé pour obtenir un site à leur goût… oups, pardon, un site efficace pour les visiteurs.
Eh oui, voilà bien un caillou sur le chemin de la création de site web : le client qui, une fois son site terminé et en ligne, découvre ultérieurement un autre site qui lui plaît dans son aspect et dit “finalement, je veux ça, on peut rajouter ça ?”. On l’a tous connu.
Le cahier des charges est un outil qui sert à pallier ce genre de déconvenues. Mais, même si l’on arrive à s’entendre, même si le client veut ajouter une page à son site, après que tout soit terminé… on doit toujours faire preuve de patience et de diplomatie pour expliquer pourquoi tel choix est meilleur qu’un autre, en termes de design, de couleur, de typo, mais aussi de fonctionnalités, d’emplacement, d’ergonomie, de contenu, de référencement.
Entre ce que le client “veut” et ce que vous, vous savez ce qui est bon pour lui, vous devez redoubler d’effort pour argumenter des notions qu’il ne comprend pas toujours. C’est normal puisque la plupart sont souvent néophytes dans ce domaine.
Or, bon nombre de personnes pensent que c’est facile. Certes, ce n’est pas si compliqué en termes techniques de mettre un site en ligne… mais il y a tout le reste justement. Le reste ? C’est toute la partie immergée de l’iceberg, que l’on ne voit donc pas… Sans parler de la sécurité et de la maintenance (à l’année) dudit site.
C’est-à-dire, en amont, une tonne de questions à se poser sur la structure, le contenu (mon cheval de bataille), le design, l’arborescence, les fonctionnalités, autant de paramètres à gérer avec harmonie, après avoir analysé évidemment en priorité l’objectif dudit site. Or, le client n’a bien souvent aucune idée du TEMPS que cela représente !
C’est là qu’un cahier des charges est une aide précieuse. Car si après avoir validé son contenu (charte graphique, délai, traitement en tout genre, contenu, en prenant en compte profil du client, cible et objectifs de sa visibilité en ligne), le client souhaite changer de couleur ou ajouter un élément, il doit savoir que vous allez devoir passer à nouveau du temps pour intégrer la demande tout en gardant l’harmonie globale.
Parfois, une seule petite demande de rien du tout doit faire l’objet d’une intrusion conséquente dans le code : tout cela, bien évidemment, engendre un coût supplémentaire pour le client. Il faut qu’il le comprenne : certaines actions qui semblement insignifiantes, mais qui demande d’ajouter du code par exemple, les minutes accumulées peuvent se transformer en heure. La facture peut vite grimper.
Qu’il change d’avis en court de route, voire après que le site soit terminé, c’est son problème, mais c’est aussi le vôtre. Quoi que vous soyez amené à modifier, cela s’inscrit dans un travail. Temps supplémentaire = temps payé.
C’est pourquoi, tout doit être clair dès le début. Un cahier des charges, ça sert aussi à ça, à stipuler par exemple que toute modification demandée par le client, sera facturée en supplément. CQFD.